Du balconnet qui effleurait...
Merci sorcier coquin de printemps,sacré vieux!
de m'offrir un tel matin d'éveil en Provence
où je débusquais chaque beauté vers les cieux
d'hautes façades leur éternelle jouvence...
Quand à l'heure ou les persiennes font diversion
et jouissent en s'ouvrant au son de la faiblesse
quel bonheur fut ma surprise en sa direction
lorsque s'entrecroisèrent nos délicatesses...
Ourlée, dentelée,blanche sienne se plisse
en belle nuit,en suspens,en déshabillé...
l'esprit contemplatif extasié me hisse
alors au feston d'une idylle instantanée!
Quel bonheur!…au coeur de cette poitrine-moine...
d'une passion appuyée pour la pierre lointaine!
comment demeurer impassible à ce gout miel?
assujetti,fus agneau...au péché véniel!
Car quel glamour se dégageait en laissant choir
si tendre au-dessus d'un parement de pierres
fleuron de l'amour,fleurette sans le vouloir!
quand forjette un beau décolleté en lumière!
De premières augures,en cette saison rendu
quel plaisir croiser,poli,veiné,de marbre
un tel présent,si lisse,au corps inattendu
qui m'échauffa sur l'escabelle du charme!
Disposée,merveilleuse me salue d'un oeil
prédisposé nullement au charme de l'être…
où je lanternais dans la fraicheur de l'ombre
rue qui m'éclaira,pénétré par sa présence!...
En ce matin,au romantique devenant
et son petit feu,il est certain maintenant
que je fus pressé chaleureusement encore
à t'imaginer o récurrente bergère!…
(texte publié dans une revue littéraire)